Les fêtes de l’année liturgique

Avec les fêtes de l’année liturgique, les chrétiens suivent les différentes étapes de la vie du Seigneur. D’abord celles précédant sa venue au monde, puis celles de sa vie sur terre de Noël à l’Ascension, enfin celles des temps pré-eschatologiques – c’est-à-dire des temps dont la durée se situe avant la fin du monde, et dont le déroulement se fait sous la conduite de l’Esprit Saint, envoyé par le Christ et venu en puissance à la Pentecôte. Il  y a douze fêtes de première grandeur plus Pâques, mise à part et appelée « la fête des fêtes ». Toutes sont communes, avec quelques légères inflexions, aux deux Eglises orthodoxe et catholique.

Le début de l’année liturgique tombe le premier septembre. Le premier trimestre est consacré à l’enfance de la Mère de Dieu et à la période de l’Avent où se vivent des éléments de l’attente par le peuple hébreu de la venue du Messie ; le second trimestre est particulièrement centré sur le carême et les festivités pascales ; le troisième, enfin, est placé sous le signe de l’Esprit et se présente comme un autre temps d’attente, celle du jour du Seigneur.

D’année en année les fêtes reviennent comme pour inviter tout chrétien à réapprendre, à approfondir les mystères donnés par Dieu. Ils sont vécus au sein de la communauté ecclésiale, qui résume l’humanité entière à qui ils sont destinés. Chaque fête est précédée d’un temps de préparation, parfois sous la forme d’un carême, débouchant sur l’explosion de lumière et de joie de la fête elle-même, puis on passe à l’étape suivante.

La Nativité de la très sainte Mère de Dieu (8 septembre)

Comme lors de chaque célébration festive, l’icône de la fête est posée sur le lutrin central de l’église, offerte ainsi à la vénération des fidèles. Les fêtes mariales dépourvues de fondement scripturaire, dérivent des évangiles « apocryphes » qui n’ont pas de valeur « canonique » mais donnent un éclairage significatif à l’événement, sanctionné par une longue tradition de prière. Les apocryphes soulignent le rôle unique joué par Marie pour donner naissance à celui qui voulut naître d’une femme, habiter parmi les hommes et les amener au salut.

Le tropaire (courte strophe donnant le sens premier de la fête) est empli d’allégresse :

« Ta nativité, Mère de Dieu, a révélé la joie à l’univers, car de Toi s’est levé  le soleil de justice… »

Les parents Joachim et Anne, avancés en âge, s’attristaient amèrement de n’avoir point d’enfant. Un ange leur apparut, à l’un et à l’autre, pour les informer que la malédiction de la stérilité allait être levée. Comme dans le cas d’Abraham et de Sarah, Dieu intervient directement pour manifester sa volonté à travers cette naissance miraculeuse.

Exaltation de la croix (14 septembre)

On admet généralement que sainte Hélène, la mère de l’empereur Constantin, fit mener des fouilles au IVe siècle pour retrouver la croix du Seigneur. On découvrit en effet trois croix enfouies dans le Golgotha ; auprès de l’une d’entre elles s’épanouissait une plante odoriférante que l’on nomma basilic, de « basileus », le roi, qui servit à l’identifier. Des miracles se produisirent à son contact.  Elle fut apportée à Constantinople, où le patriarche l’ «exalta », c’est-à-dire l’éleva, pour l’offrir à la vénération du peuple.

Un plateau portant une croix est déposé solennellement au milieu de l’église. On chante à trois reprises le tropaire :

« Devant ta croix, nous nous prosternons ô Maître, et ta sainte résurrection nous la chantons. »

et par trois fois le peuple se prosterne, front contre terre. A la fois marque d’infamie mais aussi de triomphe et de gloire, la croix est, pour tous les chrétiens un signe de ralliement.

Entrée au Temple de la très sainte Mère de Dieu (21 novembre)

Il y avait en usage, chez certains juifs, de consacrer un enfant à Dieu en accomplissement d’un vœu fait avant sa naissance. L’entrée de Marie au Temple, entourée d’un cortège de compagnes, s’accomplit en grande liesse. D’après les textes apocryphes, la petite fille franchit le porche, traverse le « Saint » (qui correspond à la nef d’une église chrétienne), et, avec une audace inouïe, pénètre dans le « Saint des Saints » où seul avait accès le grand-prêtre,  une fois l’an.

« Aujourd’hui, dans le Temple, la Vierge se manifeste aux yeux de tous et proclame le Christ au monde entier. Chantons lui avec force : réjouis-toi qui accomplis le dessein du Créateur ».

A partir de ce jour, Marie demeure et grandit au Temple, nourrie et instruite par l’ange des mystères auxquels elle prendra part. Parvenue à l’âge nubile, elle sort pour être fiancée à Joseph. C’est en pleine liberté de conscience qu’elle pourra se dire « la servante du Seigneur ».

Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ (25 décembre)

Cette grande fête est précédée de six semaines de carême, qui sont un temps d’attente, de préparation intérieure, de purification pour recevoir sur terre le Fils du Très-haut. Les deux dimanches précédant la Nativité sont consacrés, le premier aux ancêtres du Seigneur, patriarches, prophètes, justes de l’Ancienne Alliance, Ancêtres selon l’esprit qui ont rendu possible l’arrivée du Messie ; le second, aux Pères de la généalogie, par lesquels s’ouvre l’évangile de saint Matthieu, car le Christ entre dans une famille reliée à des ancêtres par le sang, dont il assume tout le passé.

Au jour de Noël le ciel et la terre se réunissent dans l’humble crèche de Bethléem. Un ange annonce la naissance aux bergers, ces représentants d’Israël, et une étoile accompagne les rois mages, ces représentants du monde païen. Les humbles, comme les savants, viennent adorer l’enfant, lui offrir des cadeaux.

Une hymne dit entre autres ceci :

« La Vierge aujourd’hui met au monde l’Eternel et la terre offre une grotte à l’inaccessible… »

L’aujourd’hui, qui est le temps des horloges, et l’éternel, qui est hors du temps, se rejoignent dans une coïncidence des oppositions (temps et éternité). D’autre part, l’aujourd’hui est vécu dans toute sa réalité, l’événement du passé – une naissance il y a 2000 ans – devient actuel dans l’aujourd’hui de Dieu, qui est un éternel présent. Toute liturgie, célébrée dans un lieu à un moment précis, s’ouvre sur l’éternité qui vient la rejoindre.

L’icône montre l’enfant enveloppé de bandes mortuaires et déposé dans une crèche en forme de tombeau, le tout inscrit dans un trou noir, symbole de l’enfer. Noël est la première Pâque. Dieu descend parmi les hommes pour mourir et triompher de la mort.

Sainte Théophanie de Notre Seigneur (6 janvier)

Seul l’événement du baptême au Jourdain est retenu dans l’Eglise d’Orient. Il s’accompagne d’une triple manifestation : celle du Fils de Dieu plongé dans les eaux, celle de l’Esprit descendu sous forme de colombe, celle du Père dont la voix se fait entendre. La théophanie (ce mot est plus fort que épiphanie et en accentue la dimension divine) est la première manifestation du Dieu en trois personnes. On l’appelle aussi « fête des lumières », car Dieu est lumière, et même un « feu dévorant ». Voici le tropaire :

« Dans ton baptême au Jourdain, Seigneur, s’est manifestée l’adoration de la Trinité, car la voix du Père te rendait témoignage en te nommant Fils bien-aimé, et l’Esprit sous forme de colombe a confirmé cette parole ».

Au début de la création du monde, dit la Genèse, l’Esprit de Dieu planait au-dessus des eaux originelles. Au Jourdain on retrouve les eaux, l’Esprit descend, et l’homme et le monde entier sont re-créés.

Par son baptême d’eau, Jean-Baptiste avait purifié et préparé le peuple pour recevoir celui qui baptiserait d’Esprit Saint et de feu. Dans le Baptême du Christ s’opère un renversement : ce n’est pas le baptisé qui est purifié – il est déjà entièrement pur – mais c’est l’eau qui est purifiée au contact de l’être divin. Ainsi, à travers l’eau, le cosmos tout entier participe à la purification baptismale, et la théophanie prend l’allure d’une grande fête cosmique. A la fin de la liturgie se font les aspersions d’eau bénite, les fidèles en emportent dans leurs maisons.

Le Christ sur lequel repose l’Esprit, est oint comme le Messie attendu pour un règne qui n’aura pas de fin. Sur l’icône, le Jourdain symbolise un tombeau liquide, préfiguration de la descente aux enfers car, d’après saint Paul, le baptême est signe de mort et de résurrection, de régénération de l’être humain.

La Sainte Rencontre ou Présentation du Christ au Temple

(2 février)

Cette fête tombe quarante jours après la naissance du Christ, qui correspondent à la période de purification de la femme chez les Juifs. Joseph tient un couple de tourterelles destinées au sacrifice en obéissance à la loi. Marie, dans un geste proprement liturgique, vient consacrer son enfant à Dieu dans le Temple. Il est accueilli par le vieillard Siméon, qui le tient dans ses bras sur l’icône, et par la prophétesse Anne :

« Maintenant, Seigneur, tu laisses aller en paix ton serviteur selon ta parole, car mes yeux ont vu ton salut… »

Ce petit enfant a attiré sur lui l’adoration des bergers, des mages, des gens haut placés dans le Temple : sur lui se rassemblent déjà les espérances d’un peuple et même de l’humanité. La Sainte Rencontre est celle de l’Ancien Testament et du Nouveau, symbolisés par les acteurs sur l’icône. Elle marque la charnière entre deux mondes.

Annonciation de la Mère de Dieu (24 mars)

Le message délivré par l’ange Gabriel à Marie touche au plus grand mystère de la foi : l’annonce du Dieu fait homme.

« Aujourd’hui notre salut commence et le mystère d’avant les siècles se manifeste. Le Fils de Dieu devient Fils de la Vierge… »

Sur l’icône, l’ange apparaît, main levée dans une attitude révérencieuse, la Vierge manifeste un étonnement prudent mais n’est pas effarouchée, et reste sur sa réserve. Elle répond « oui » à l’annonce de l’ange. Ce oui marque le départ de tout le plan de salut mis en place par Dieu, dans l’accord avec son Fils, et dans l’acte d’engendrement de l’Esprit qui couvrira Marie de son ombre. Les Pères avancent que, sans le « oui » de la Vierge, Jésus ne pouvait pas naître sur terre et en un sens « la parole de la créature fit venir le Créateur dans le monde ».

Dimanche des Rameaux

A la fin du carême et au seuil de la Semaine de la Passion se situe le Dimanche des Rameaux comme un interlude joyeux. L’entrée dans ce temps qui sera vite chargé de douleurs, de moqueries, d’insultes, de vociférations, se fait pour un bref moment dans l’allégresse de la foule qui se porte au devant de son Roi, juché non sur un destrier somptueusement harnaché, mais sur un humble âne. Tout le monde tient des rameaux à la main, signe de victoire comme dit le tropaire :

« …Nous aussi, comme les enfants, portant les symboles de ta victoire, nous te chantons comme au vainqueur de la mort : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur »

La Ville est toute parée, comme doit l’être le cœur de chacun, pour accueillir son Roi.

Pâques, la Fête des fêtes

Tout est prêt : l’église est décorée de fleurs, le clergé a revêtu les plus beaux ornements, tous sont en attente dans la pénombre. Soudain résonne à mi-voix puis de plus en plus fort l’annonce faite par les anges :

« Ta Résurrection ô Christ Sauveur, les anges la chantent dans les cieux, accorde à ceux qui sont sur terre, de te glorifier d’un cœur pur. »

Le peuple précédé par des bannières, des icônes et l’encensoir, s’ébranle pour une procession autour de l’église. Celle-ci  symbolise la traversée du désert par le peuple hébreu avant l’arrivée dans la Terre promise. Tous arrivent devant les portes fermées de l’église, figure du tombeau vide, et le prêtre proclame la Résurrection à la face du monde. Les versets de Pâques sont entrecoupés par le tropaire :

« Le Christ est ressuscité des morts, par la mort il a vaincu la mort, à ceux qui sont dans les tombeaux Il a donné la vie. »

L’Evangile de la Résurrection est lu. Puis résonne l’acclamation (qui reviendra pendant quarante jours jusqu’à l’Ascension) : « Le Christ est ressuscité ! » et l’on répond : « En vérité Il est ressuscité ! ». Cette acclamation est reprise en diverses langues. Ensuite tous rentrent dans l’église–tombeau brillamment illuminée, où les accueille le Christ ruisselant de lumière.

On entonne alors le fameux canon composé d’une série de strophes entièrement chantées :

« C’est le jour de la Résurrection, peuples rayonnons de joie…Que le ciel se réjouisse, que la terre soit dans l’allégresse…Tout est inondé de lumière, le ciel, la terre et l’enfer, que toute  créature célèbre la résurrection du Christ. »

C’est le sommet de la joie, d’une espérance réalisée dans la foi. L’admirable sermon de saint Jean Chrysostome vient clore les matines :

« Entrez tous dans la joie de votre maître, riches et pauvres, jubilez ensemble…Où est ton aiguillon, ô mort, enfer où est ta victoire ? Christ est ressuscité et les démons sont tombés, Christ est ressuscité et la vie triomphe… »

Intervient ensuite la bénédiction des gâteaux et des œufs, puis se déroule la liturgie pascale qui sera, dans la plupart des cas, suivie d’agapes, où le jeûne sera rompu.

« La résurrection est la grande explosion de vie dans notre monde de mort » (Olivier Clément)

L’Ascension du Seigneur

Au soir de Pâques, la vision du Christ ressuscité dans son corps glorieux, portant toujours les stigmates de ses souffrances, plonge les disciples dans la stupeur. Au premier abord ils ne le reconnaissent pas, puis ils le reconnaissent : en Lui s’est fait le passage du monde de la réalité terrestre à la gloire du monde à venir. Le corps glorieux n’est plus soumis à l’espace et au temps, il a le don d’ubiquité, il mange, il porte les cicatrices de ses blessures.

Quarante jours après Pâque, le Seigneur  remonte au ciel au Mont des Oliviers. Dans l’Eglise orthodoxe il est habituel de célébrer un office à la mémoire d’un défunt quarante jours après sa mort, comme pour signifier que, durant cette période, tous les fils qui le reliaient à la terre se sont progressivement puis définitivement rompus. 

« Tu es monté dans la gloire, ô  Christ notre Dieu, après avoir rempli de joie tes disciples par la promesse du Saint Esprit. »

La promesse en question est la venue de l’Esprit, le jour de la Pentecôte. En retournant à Jérusalem, écrit saint Luc, les apôtres étaient dans une grande joie, joie de savoir que le Seigneur resterait avec eux jusqu’à la fin du monde, joie de la bonne Nouvelle annoncée aux hommes. Pour la première fois un homme est introduit dans le Royaume des cieux avec son corps, parcourant le chemin inverse de celui suivi par Adam lors de son expulsion du paradis. Jésus part mais il reviendra, avec ce même corps glorieux au jour du Jugement dernier.

Pentecôte, ou Fête de la Trinité

La Pentecôte est la fête du vent qui souffle en bourrasque dans la maison où les disciples du Christ sont réunis, et la fête du feu, de cette nappe de feu qui se divise en langues pour se poser séparément sur chacun des apôtres. Ils se mettent à parler les diverses langues des « hommes pieux », de la foule rassemblée à Jérusalem pour les célébrations de la fête juive de la Pentecôte. Jadis, les constructeurs de la tour de Babel voulaient monter jusqu’au ciel par orgueil, mais pour les châtier Dieu sema la confusion dans leurs langues, et ils ne purent plus se comprendre. Par contre, à la Pentecôte, les disciples reçoivent le don des langues pour faire passer leur message.

Venue cinquante jours après Pâque, la Pentecôte dont le nom signifie cinquante, clôt le cycle des manifestations du Christ sur terre pour y substituer l’ère de l’Esprit, celle des temps pré-eschatologiques.

En recevant le don de l’Esprit, les apôtres entrent en union avec les trois personnes de la Trinité, d’où le nom de fête de la Trinité. Ainsi peut être surmontée l’opposition entre unité et diversité. L’unité est symbolisée par le même et unique feu de l’Esprit, et la diversité par le don personnalisé de la langue de feu reçue par chacun, pour s’affirmer dans sa propre liberté.

« Tu es béni ô Christ notre Dieu, Toi qui remplis de sagesse les pêcheurs du lac en leur envoyant l’Esprit Saint… »

Chez les Juifs, la Pentecôte était la commémoration du don de la Loi à Moïse, ainsi qu’une action de grâce pour les moissons en ce temps de l’année. Pour cette raison les églises sont décorées de branches en fleurs.

La fête se renouvelle à chaque baptême, lorsqu’une flamme de Pentecôte personnelle est conférée au baptisé, à travers l’onction qui suit immédiatement le baptême sans l’eau.

La Transfiguration du Seigneur (6 août)

Dans une église orthodoxe, la vision de corps transfigurés, peints sur les icônes, baignant dans la lumière divine de l’au-delà de la mort, rendent présente l’Eglise invisible, et manifestent la communion des saints au ciel et sur la terre.

Sur le mont Thabor, celui qui s’est abaissé et va subir dans quelques jours la Passion et la Crucifixion, dévoile sa divinité dans un embrasement de lumière presque insoutenable. Les hymnes rappellent sans cesse que le Christ est à la fois Dieu et homme. Il accepte volontairement la souffrance, la déchéance, l’abandon, et en même temps il ne se sépare jamais de sa divinité, sa mort est triomphe sur les forces des ténèbres, sa croix est signe de gloire. En révélant sa divinité lumineuse il prépare ses disciples à entrer dans les temps de douleur. Il y a quarante jours entre la Transfiguration et la fête de la Croix, c’est la durée d’un carême, un temps de préparation, après l’éblouissement de la lumière thaborique vient la mort sur la croix. Les deux sont indissociables.

« Transfiguré sur la montagne, Christ notre Dieu, tu as montré à tes disciples ta gloire autant qu’ils la pouvaient supporter… »

Au jour de cette fête le prêtre bénit les fruits de la terre apportés par les fidèles. Ce geste rappelle que le cosmos est lui aussi béni par le Créateur et appelé à la transfiguration

Dormition de la Mère de Dieu (15 août)

La Dormition est la dernière fête de l’année liturgique. Celle-ci reprendra le 1er septembre, à la fin de l’été, avec la reprise des travaux. La première fête majeure de la nouvelle année tombe le 8 septembre avec la Nativité de la Vierge. C’est dire que, entre la Dormition et la Nativité de la Vierge, l’année liturgique est encadrée par deux fêtes mariales de grande importance. La Dormition est même précédée par un carême de quinze jours. Le tropaire de la fête est bâti sur une série d’oppositions paradoxales :

« Dans ta maternité, tu as gardé la virginité ; lors de ta Dormition tu n’as pas abandonné le monde. Tu es passée à la vie, toi la Mère de la vie… »

Le mot « dormition » signifie que la Vierge s’est « endormie », est passée par la mort pour être recueillie dans les bras de son Fils qui l’introduit, elle, la première créature, avec son corps glorieux dans le Royaume. L’Eglise d’Occident utilise le mot « assomption » qui signifie montée au ciel, et ne préjuge pas de la mort éventuelle de Marie. La Vierge n’a pas « abandonné le monde » ; de même le Christ sera avec nous « jusqu’à la fin du monde ». Avec ces deux grands artisans du salut des hommes se ferme, dans l’espérance, l’année liturgique .

Père Michel

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :